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CANNIBALE PELUCHE

6 décembre 2019

Double programme « Viking » : LA RUÉE DES VIKINGS + TARKAN CONTRE LES VIKINGS - Jeudi 12 décembre 2019/18 H 30 + 21 H

Double programme « Viking » : LA RUÉE DES VIKINGS + TARKAN CONTRE LES VIKINGS - Jeudi 12 décembre 2019/18 H 30 + 21 H
DOUBLE PROGRAMME PRÉSENTÉ PAR CANNIBALE PELUCHE JEUDI 12 DÉCEMBRE 2019 au CINÉMA LE STUDIO (3, rue du général Sarrail - Le Havre) 18 h 30 : LA RUÉE DES VIKINGS de Mario BAVA 21 h : TARKAN CONTRE LES VIKINGS de Mehmet ASLAN Complément de programme à 21...
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21 septembre 2019

Nouvelle adresse de site

Nouvelle adresse du site Cannibale Peluche ! 

cannibalepeluche.com

À tout de suite ! 

19 septembre 2019

Double programme « Mario BAVA » : LES TROIS VISAGES DE LA PEUR + SIX FEMMES POUR L'ASSASSIN - Samedi 5 octobre 2019/18 H + 21 H

Affiche Les trois visages de la peur

DOUBLE PROGRAMME PRÉSENTÉ PAR VINCENT DUPRÉ (THÉÂTRE DU TEMPLE DISTRIBUTION) ET CANNIBALE PELUCHE
SAMEDI 5 OCTOBRE 2019 au CINÉMA LE STUDIO (3, rue du général Sarrail - Le Havre)

18 h 30 : LES TROIS VISAGES DE LA PEUR de Mario BAVA
21 h : SIX FEMMES POUR L'ASSASSIN de Mario BAVA

Tarif : 1 film : 6,50 € ; TR :1 film - 5,50 € ; étudiant : 1 film - 3 € ; adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche : 1 film - 2 €.

Complément à cette riche soirée Bava : des affiches seront offertes et vous pourrez gagner des exemplaires du livre Mario Bava, le magicien des couleurs (Gérald Duchaussoy et Romain Vandestichele, Éditions Lobster, 2019) !

Buvette et restauration sur place à l'entracte.

LES TROIS VISAGES DE LA PEUR
[I tre volti della paura]
Un film de Mario BAVA (Italie-France, 1963)
94 min / DCP / vostf / Film à sketches horrifique

Une prostituée décroche le téléphone, une voix mystérieuse lui annonce qu'elle va bientôt mourir ; un voyageur parcourt à cheval une campagne slave et tombe sur le cadavre d'un homme, le cœur transpercé par une épée ; une infirmière est appelée en pleine nuit dans la demeure d'une malade qui vient de mourir.

« Récit contemporain dont les rouages machiavéliques renvoient inévitablement au giallo dont Bava fut l'inventeur, conte vampirique dans la grande tradition gothique et magnifiée par des couleurs totalement surréalistes en un véritable hommage aux films Hammer, histoire de fantôme où les remords sont le cœur même de la perte de contrôle et du basculement dans l'irréel : en un triptyque macabre, Mario Bava se plait à nous montrer des personnages que désirs et frustrations ont mené bien au-delà de l'abîme. »*

Séance à 18 h 30

Les trois visages de la peur 3

 

 SIX FEMMES POUR L'ASSASSIN 

[Sei donne per l'assassino]
Un film de Mario BAVA (Italie-France-Monaco-RFA, 1964)
87 min / DCP / vostf / Giallo

La Comtesse Coma dirige à Rome un atelier de haute couture très réputé. Les ennuis commencent le jour où Isabelle, une de ses mannequins, est retrouvée morte dans une armoire. Le doute n'est pas permis : il s'agit d'un meurtre, et le premier d'une longue série...

« Pierre angulaire de l'œuvre de Mario Bava, Six femmes pour l'assasin est une symphonie macabre de couleurs invraisemblables où chantage, drogue et meurtres broient des personnages dominés par leurs pulsions. La caméra y traque, tel un prédateur, les victimes effarées. Créant un genre cinématographique, le giallo, et annonçant les slashers des deux décennies à venir, le réalisateur italien peint ce cauchemar où seule compte l'esthétique d'une violence magnifiée par la musique de Carlo Rustichelli. »*

* Notules écrites par Gérald DUCHAUSSOY et Romain VANDESTICHELE, auteurs de Mario Bava, le magicien des couleurs, Éditions Lobster, 2019.

Séance à 21 h

Six femmes pour l'assassin 3

Films à l'affiche du CINÉMA LE STUDIO du 2 au 15 octobre 2019.

Affiche Six femmes pour l'assassin

19 septembre 2019

Journée Punk au Havre / Projections de PARIS POURRI d'Yves-Marie MAHÉ + JUBILEE de Derek JARMAN - VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2019

Fly Le Havre

Projections en clôture de la journée d’étude Punk is Not Dead – La scène punk au Havre (1976-2016), coorganisée par le Pôle de recherche en sciences humaines de l’université du Havre, dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk Is Not Dead, pour une histoire de la scène punk en France, 1976-2016).

Cette journée d’étude se déroulera de 9 h 30 à 18 h à l’ISEL (11, quai Frissard - Le Havre).

Lien événement et programme https://www.facebook.com/events/700679713695588/permalink/737302253366667/

À la suite du concert de Marc Minelli, qui aura lieu à partir de 19 H à la Maison de L’Étudiant (50, rue Jean-Jacques Rousseau), Cannibale Peluche présentera   :

Paris pourri (France, 2012/2019, 12 min) d'Yves-Marie MAHÉ
Jubilee (Royaume-Uni, 1978, 106 mn) de Derek JARMAN

« Jubilee réunit des icônes du mouvement punk – Jordan, la première Sex Pistols, Toyah Willcox, Wayne County ou les rebelles de Slits qui déambulent dans une Angleterre en pleine ébullition au rythme débridé de la BO de Brian Eno ou de Siouxsie. Film visionnaire des évolutions politiques de l’Angleterre des années 80, Jubilee est le meilleur film punk jamais réalisé, un film incontournable. » http://www.malavidafilms.com/cinema/jubilee

4 juin 2019

NE COUPEZ PAS ! de Shin'ichirô UEDA (2017) - Séance unique JEUDI 13 JUIN 2019 / 20H30

Séance unique présentée par Cannibale Peluche
JEUDI 13 JUIN 2019 // 20 H 30 au cinéma Les Arts Montivilliers
Informations et réservations aux caisses du cinéma ou sur www.les-arts-cinema.com.

One cut of the dead

NE COUPEZ PAS !
[Kamera o tomeru na! / One Cut of the Dead]
Un film de Shin'ichirô UEDA
Japon / 2017 / 96 min / DCP / VOSTF / Comédie zombiesque
Production : Kôji Ichihashi, Kentarô Kodama, Kôji Muta pour Enbu
Scénario : Shin'ichirô Ueda, Ryoichi Wada d'après la pièce Ghost in the Box! (Ryoichi Wada / Peace Theater Group)
Directeur de la photographie : Takeshi Sone
Montage : Shin'ichirô Ueda
Musique : Shôma Itô, Kairu Nagai (Kyle Nagai), Nobuhiro Suzuki
Avec Takayuki Hamatsu (Higurashi), Yuzuki Akiyama (Chinatsu), Harumi Shuhamai (Nao), Kazuaki Nagaya (Ko), Hiroshi Ichihara (Kasahara), Mao (Mao)...
Distribution : Les Films de Tokyo                                                                                            Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Rien ne va plus sur le plateau de la micro-production horrifique dirigée à grand-peine par l’irascible Higurashi dans une station d'épuration désaffectée où l’armée japonaise aurait mené des expériences sur la réanimation des cadavres. Excédé par l’incapacité de son actrice principale à exprimer la peur au bout de quarante-deux prises le cinéaste en vient aux mains avec le jeune premier, fraîchement « zombifié » grâce à un maquillage rudimentaire. Alors que le tournage part à vau-l’eau, la scripte enseigne des prises d’autodéfense pour détendre l’atmosphère tandis que le perchiste assiste avec un détachement confondant à un événement des plus alarmants… Et si le réveil des morts s’avérait pour la petite équipe l’occasion de donner le meilleur d’elle-même devant la caméra comme hors cadre ?

Petit phénomène – et plus gros succès de l'histoire du cinéma indépendant au Japon – tourné en huit jours pour un budget rachitique équivalent à 27 000 dollars, Ne coupez pas ! détourne les clichés des deux sous-genres proliférants du cinéma d’horreur des années 2000-2010. Soit le « found footage », avec ses justifications narratives alambiquées, ses points de vue douteux et son déroulement en plans-séquences voulu « réaliste », et les films de zombies capitalisant à l’infini sur les codes initiés par George Romero, ici appelés à se mêler au sein d’une mise en abyme ludique qui célèbre l’aventure cocasse et galvanisante que peut représenter la réalisation d’un film – fût-il d'une durée de 37 minutes – dans des conditions ultra précaires.

Loin de livrer une « zombie comédie » de plus ou de verser dans une critique condescendante des productions désargentées vouées à l’exploitation pure, Shin'ichirô Ueda préfère ainsi opter pour un traitement malicieux et bienveillant, véritable éloge de l’artisanat foutraque et du système D, sur lequel plane l’esprit d’Ed Wood (1994) de Tim Burton.

One cut of the shoot

one2

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15 mars 2019

THE INTRUDER (Roger CORMAN, 1961) - Présentation et analyse par Benjamin COCQUENET

The Intruder

Réalisé par Roger Corman en 1961 et sorti dans les salles l’année suivante entre deux films du « cycle Edgar Allan Poe » : L’Enterré vivant [Premature Burial] et L’Empire de la terreur [Tales of Terror], The Intruder s’éloigne drastiquement des genres et des motifs qui ont bâti la légende du réalisateur/producteur.

Ici, pas de teenagers trompe-la-mort voués corps et âme aux courses de hot rods ni de bikers anarchisants saccageant la respectabilité de bourgades effarées, pas plus que de gauches créatures enfantées dans des univers de science-fiction faits de bric et de broc ni de chatelains névrosés pris dans les rets psychanalytiques et fantasmagoriques du poète de Baltimore.

En adaptant le roman de Charles Beaumont Un intrus (1959), Corman se faisait le chantre d’un réalisme sec et intransigeant, volontiers réminiscent de la finesse et de l’âpreté d’un Samuel Fuller, pour mieux disséquer l’influence délétère d’un V.R.P. de la haine raciale sur les habitants d’une petite ville imaginaire du sud des États-Unis à l’heure de la déségrégation.

C’est peut-être pourtant dans ce film farouchement indépendant et tourné sous haute tension que se révèle sans fard, sans les somptueux atours du fantastique, le cœur d’une œuvre qui n’aura eu de cesse de sonder les pulsions et frustrations de l’Amérique.

Benjamin Cocquenet, grand cormanien devant l’Éternel, historien du cinéma et intervenant pour l’association Les Ateliers de la Rétine nous a fait l’amitié d’une visite pour présenter et analyser cette perle méconnue lors de la Cannibale Séance du 7 mars 2019.

Nous avons le plaisir de vous proposer l'enregistrement de l’intégralité de son intervention.


Pour approfondir : article de B. Cocquenet publié sur le site Culturopoing.com

Film à l'affiche du cinéma Le Studio du 6 au 19 MARS 2019

 

THE INTRUDER
[THE STRANGER/I HATE YOUR GUTS!/SHAME/L’INTRUS]
États-Unis / 1961 / 63 min / DCP / vostf
Thriller social
Un film de Roger CORMAN
Production : Roger Corman, Gene Corman pour The Filmgroup
Scénario : Charles Beaumont, d’après son roman Un intrus (1959 ; Belfond Vintage, 2018)
Directeur de la photographie : Taylor Byars
Montage : Ronald Sinclair
Musique : Herman Stein

Avec William Shatner (Adam Cramer), Frank Maxwell (Tom McDaniel), Beverly Lunsford (Ella McDaniel), Robert Emhardt (Verne Shipman), Leo Gordon (Sam Griffin), Charles Barnes (Joey Greene), Charles Beaumont (Mr Paton), Katherine Smith (Ruth McDaniel)...
Date de sortie: 14/05/1962 (États-Unis), 18/09/1965 (France) 
Date de reprise (France) : 15/08/2018
Distribution : Carlotta Films

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Un grand merci à Benjamin Cocquenet.

Crédits photo The Intruder : © 1961 LOS ALTOS PRODUCTIONS, INC. Tous droits réservés. / Carlotta Films.

Photos séance : Thomas Carpentier.

15 novembre 2018

THE SEARCH FOR WENG WENG d'Andrew LEAVOLD (2013) - Séance unique JEUDI 29 NOVEMBRE 2018 // 20H45

The Search for Weng Weng - affiche

SÉANCE UNIQUE JEUDI 29 NOVEMBRE 2018 // 20h45 au Cinéma LE STUDIO (3, rue du général Sarrail – Le Havre)
Proposée dans le cadre du Mois du Film Documentaire
En présence de Christophe BIER, auteur de l'ouvrage Les Nains au cinéma
Tarifs : 6 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche : 2 €

Séance précédée de 19h45 à 20h45 d'une rencontre/signature avec Christophe BIER autour de son nouveau livre PULSIONS GRAPHIQUES : LE MEILLEUR DU PIRE DES ÉDITIONS ElVIFRANCE (éditions Cernunnos).

THE SEARCH FOR WENG WENG 
Un film d'Andrew LEAVOLD 
Australie / 2013 / 92 min / Numérique / vostf 
Documentaire
Production : Monster Pictures, en association avec Death Rides a Red Horse
Scénario : Andrew Leavold, Daniel Haig (Daniel Palisa)
Directeur de la photographie : Jordan Arabejo
Montage : Andrew Leavold, Hayden Peters, James Scott
Musique : Francis de Veyra, Damien Devaux, The Screaming Meanies
Avec Tikoy Aguiluz, Roy Arabejo, Tilman Baumgaertel, Don Gordon Bell, Celso Ad. Castillo, Celing de la Cruz, Editha De La Cruz, Dolphy, Imelda Marcos, Imee Marcos, Eddie Nicart, Bobby A. Suarez, Weng Weng (images d'archives), Andrew Leavold...

Atteint de nanisme primordial, Ernesto de la Cruz (1957-1992), dit Weng Weng, est considéré durant son enfance comme un « miraculé ». Il deviendra, du haut de ses 84 cm, l'acteur philippin le plus célèbre au monde grâce au rôle, inspiré par James Bond, de l'Agent 00 d'Interpol.

Figure improbable et énigmatique popularisée hors des cercles cinéphiles via la diffusion sur la Toile d'extraits de ses rares films encore existants par des amateurs hilares de stupéfaction, Weng Weng méritait qu'on se penche – au-delà de sa courte carrière  – sur une vie demeurée un mystère propice à diverses affabulations. C'est chose faite grâce à la pugnacité d'Andrew Leavold, ancien gérant de vidéoclub et spécialiste du cinéma populaire philippin. Au terme de sept ans d'une inlassable quête qui l'aura amené à rencontrer les derniers membres de la famille de l'acteur, les vétérans du cinéma d'action local et Imelda Marcos (guest star mégalomane de cette singulière aventure), le réalisateur a pu rassembler vaille que vaille les fragments d'une existence hors norme, révélatrice d'un système de production placé sous le sceau de l'exploitation la plus âpre et abracadabrantesque. Justice est enfin rendue à ce fer de lance éphémère du cinéma philippin à l'exportation devenu une sorte de « honte nationale » abandonnée à la misère. We love Weng Weng!

Séance proposée dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec Images en Bibliothèque, Lire au Havre LH Biblio, la BU du Havre - Bibliothèque de l'Université du Havre et le Service Culturel Université du Havre, le festival Du grain à démoudre, et MuMa Le Havre (Musée d'art moderne André Malraux).

A+FYHO+Yehlen+and+Weng+Weng+(publicity+still)

Franco Guerrero and Andrew Leavold 2010

 

13 novembre 2018

PULSIONS GRAPHIQUES : Rencontre/Signature avec Christophe Bier

FLYER PULSIONS GRAPHIQUES

JEUDI 29 NOVEMBRE de 19 h 45 à 20 h 45 au Cinéma Le Studio, rencontre/signature avec Christophe BIER à l’occasion de la parution de Pulsions graphiques : Le Meilleur du pire d'Elvifrance (éditions Cernunnos).
En partenariat avec la Librairie La Galerne et Le Studio.


« Dès la fin des années 1960, les Italiens ont inondé les kiosques de milliers de BD érotiques en format poche et bon marché. En France elles furent traduit par Elvifrance, au grand dam de la censure. Mais celle-ci n'était pas de taille à lutter contre Lucifera, Jungla, Jacula, le binoclard priapique de Sam Bot, Zara la vampire, les troufions obsédés de Salut les bidasses, les extra-terrestres libidineux, les démons et les revenants des séries d'épouvante et le culot monstre de son éditeur, qui développa son propre réseau de diffusion. "Du plaisir pour toutes les bourses", affirmait-il. Jusqu'en 1992, il fournit mensuellement du sexe, de la gaudriole et des frissons, s'acharnant à caresser les mauvaises pulsions de son lectorat. Cocufiage, tortures, parties carrées, nymphomanie galopante, nécrophilie, fétichismes et sadomasochisme : Elvifrance est un incroyable réservoir à fantasmes, témoin d'une période permissive qui se moquait pas mal du bon goût et des convenances.»

« Elvifrance, c’était une “fabrique d’émotions”, un capharnaüm de mauvaises pulsions, de la violence, du sexe, des blagues vaseuses, des troufions obsédés et des filles démoniaques, des extra-terrestres libidineux, des ménagères nymphomanes, une tarzanne vierge, un prolo communiste dragueur et des spectres vengeurs. C’était dans les kiosques toutes les semaines de 1970 à 1992. On peine à imaginer le quart de ces audaces aujourd’hui dans les gares et chez les buralistes. Pourtant, certains titres se vendaient jusqu’à 80 000 exemplaires. Des BD populaires imprimées sur du mauvais papier mais plein d’idées. » - Christophe BIER

Rencontre suivie de la projection de The Search For Weng Weng d'Andrew LEAVOLD (Australie, 2013), proposée dans le cadre du Mois du Film Documentaire, en présence de Christophe BIER.

21 septembre 2018

Toutes les CANNIBALES SÉANCES de septembre à novembre 2018

 

Twin Peaks - Fire Walk With Me (David Lynch, 1992)

 

TWIN PEAKS  ̶  FIRE WALK WITH ME

Un film de David LYNCH (États-Unis/France, 1992)

135 min / DCP / VOSTF / Fantastique / Int. - 12 ans

Laura Palmer, lycéenne aimée de tous mais prise dans une spirale autodestructrice, est sur le point de découvrir la vérité sur le secret qui la ronge depuis ses 12 ans.

Préquel paradoxal et prolongement saisissant de la série, le film donne chair au personnage jusqu'alors fantasmé de Laura et à son enfer privé.

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 18 SEPTEMBRE // 20h30 / Tarifs de la salle
Film proposé par le 
Cinéma Le Studio du 12 au 25 SEPTEMBRE 2018

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Les Garçons sauvages (Bertrand Mandico, 2017)

LES GARÇONS SAUVAGES

Un film de Bertand MANDICO (France, 2017)

110 min / DCP / Fantastique / Int. - 12 ans

La Réunion, début du XXe siècle. Cinq jeunes hommes de bonne famille mus par des pulsions transgressives sont jugés pour avoir mis à mort leur professeure de lettres. Confiés aux soins d'un capitaine à la trouble virilité, ils fomentent une rébellion en mer et s'échouent sur une île couverte d'une végétation aussi luxuriante que sensuelle. Bientôt imprégnés des sucs et exhalaisons de cette flore nourricière, ils s'aperçoivent qu'un changement s'opère en eux...

Diplômé de l'école de l'image Gobelins et auteur de nombreuses fictions courtes qui ont vu s'affirmer un univers transgenre à tous les égards, tant il aime à entrelacer les références cinématographiques, les identités sexuelles et les corps humains comme chimériques, Bertrand Mandico pratique un cinéma mutant. Après la sortie en salles des programmes de courts-métrages Boro in the Box (2014) et Hormona – Trois films charnels de Bertrand Mandico (2015), Les Garçons sauvages est son premier long, un voyage tropical halluciné tout en rencontres singulières, visions oniriques réminiscentes du cinéma muet et humour surréaliste.

En présence de Pascale GRANEL, chef-opératrice du film (sous réserve).

Séance unique au Cinéma Les Arts Montivilliers dans le cadre des « Inédits de Havre de Cinéma », présentée par Havre de Cinéma & Cannibale Peluche LUNDI 8 OCTOBRE // 20h30 – Tarifs de la salle ; TR : 6 € pour les adhérents Havre de Cinéma

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Blanche (Walerian Borowczyk, 1971)

BLANCHE

Un film de Walerian BOROWCZYK  (France, 1971)

92 min / DCP / Drame médiéval

Au XIIIe siècle, en France, la jeune et probe Blanche vit cloîtrée au château de son barbon d'époux. La visite du roi et de son page charmeur va faire d'elle l'enjeu de rivalités meurtrières.

Une adaptation picturale et humaniste du drame romantique Mazeppa de Juliusz Slowacki, à rebours de tout académisme.

Film précédé de RUNNING TOWARD THOU [Biec w stronę Ty] de Hanka Brulińska (Pologne, 2012) 31 min / HD / Introspection onirique

Séance unique en partenariat avec le Cinéma Le Studio JEUDI 18 OCTOBRE // 20h30 – Tarifs de la salle

Running Toward Thou [Biec w stronę Ty] (Hanka Brulińska, 2012)

 

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DOUBLE PROGRAMME « FRISSONS D'HALLOWEEN »

MARDI 30 & MERCREDI 31 OCTOBRE 2018

Les Frissons de l'angoisse / Profondo rosso (Dario Argenro, 1975)

LES FRISSONS DE L'ANGOISSE [PROFONDO ROSSO]

Un film de Dario ARGENTO (Italie, 1975)

126 min / DCP / VOSTF / Giallo / Int. - 12 ans

Lors d'une déambulation nocturne à Turin, un pianiste de jazz est témoin du meurtre sauvage d'une médium.

Variation sur Blow Up et quintessence du thriller italien dans son génie à mêler intrigue policière, scènes de terreur ultrastylisées, atmosphère fantastique et bande-son envoûtante, une enquête d'une richesse inépuisable.

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 30 OCTOBRE // 20h30 – Tarifs de la salle
Film proposé par le Cinéma Le Studio du 24 octobre au 5 novembre 2018

 

Halloween - La Nuit des masques (John Carpenter, 1978)

HALLOWEEN – LA NUIT DES MASQUES

Un film de John CARPENTER (États-Unis, 1978)

91 min / DCP / VOSTF / Horreur / Int. - 12 ans

Quinze ans après avoir assassiné sa sœur, Michael Myers s'évade de l'asile et revient à Haddonfield la nuit d'Halloween.

L'angoisse des banlieues résidentielles américaines cristallisée par un des films fondateurs du slasher.

Séance unique en partenariat avec le Cinéma Le Studio MERCREDI 31 OCTOBRE // 20h30 – Tarifs de la salle ; TR possesseurs d'un ticket séance des Frissons de l'angoisse de la veille : 5 €.

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The Search for Weng Weng (Andrew Leavold, 2013)

THE SEARCH FOR WENG WENG

Un film d'Andrew LEAVOLD (Australie, 2013)

92 min / DCP / vostf / Documentaire

Atteint de nanisme primordial, Ernesto de la Cruz dit Weng Weng (1957-1992) est considéré durant son enfance comme un « miraculé ». Il deviendra, du haut de ses 84 cm, l'acteur philippin le plus célèbre au monde grâce à son rôle d'Agent 00 inspiré de James Bond.

En présence de Christophe Bier, auteur de l'ouvrage Les Nains au cinéma.

Séance unique au Cinéma Le Studio dans le cadre du Mois du Film Documentaire JEUDI 29 NOVEMBRE // 20h30 – Tarifs : 6 € ; étudiants : 3 €

5 septembre 2018

TWIN PEAKS - FIRE WALK WITH ME de David LYNCH (1992) - Présentation MARDI 18 SEPTEMBRE 2018 // 20H30

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 18 SEPTEMBRE à 20h30
Tarifs : 6,50 € ; TR : 5,50 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche le soir de la présentation : 2 €.

twin peaks affiche

TWIN PEAKS - FIRE WALK WITH ME
/ TWIN PEAKS - LES 7 DERNIERS JOURS DE LAURA PALMER
Un film de David LYNCH (États-Unis/France, 1992)
135 min / DCP / vostf / Fantastique / Interdit - 12 ans
Production : John Wentworth, David Lynch, Mark Frost pour Twin Peaks Production, Francis Bouygues pour CiBy Pictures
Scénario : David Lynch, Robert Engels, d'après la série créée par David Lynch & Mark Frost (1990-1991)
Directeur de la photographie : Ron Garcia
Direction artistique : Patricia Norris
Montage : Mary Sweeney
Conception sonore : David Lynch
Musique : Angelo Badalamenti, David Lynch, Luigi Cherubini (Requiem en Ut mineur)
Avec Sheryl Lee (Laura Palmer), Ray Wise (Leland Palmer), Grace Zabriskie (Sarah Palmer), Kyle MacLachlan (Agent spécial Dale Cooper), David Bowie (Phillip Jeffries), Chris Isaak (Agent spécial Chet Desmond), Kiefer Sutherland (Sam Stanley), David Lynch (Gordon Cole), Dana Ashbrook (Bobby Briggs), Phoebe Augustine (Ronette Pulaski), Michael J. Anderson (l'homme venu d'ailleurs)...
Distributeur : Potemkine Films

1988. L'agent spécial Chester Desmond et le médecin légiste Sam Stanley se rendent dans la petite ville de Dear Meadow, à quelques kilomètres de Twin Peaks, pour enquêter sur le meurtre de Teresa Banks, une jeune femme de 17 ans qui vivait isolée dans un parc pour caravanes. Alors que l'investigation sombre dans une impasse, l'agent Dale Cooper est en proie à des rêves indéchiffrables et à une funeste intuition. Twin Peaks, un an plus tard. Laura Palmer, lycéenne aimée de tous mais happée dans une spirale autodestructrice, est sur le point de découvrir la vérité sur le secret qui la ronge depuis l'âge de 12 ans.

« DE PLUS EN PLUS VITE. LONGTEMPS TU NE SENTIRAIS RIEN, PUIS TU PRENDRAIS FEU. POUR TOUJOURS. ET LES ANGES NE T'AIDERAIENT PAS. PARCE QU'ILS SONT TOUS PARTIS. »

La troisième partie de Twin Peaks – Fire Walk With Me, de loin la plus longue avec sa durée de long-métrage « standard », lève donc enfin le voile sur la double vie de Laura Palmer, femme-mystère dont la reconstitution des moindres faits et gestes, comme autant de pièces dans un puzzle criminel à jamais incomplet, constituait le fondement de la série.

Ni complètement différent ni véritablement semblable aux deux saisons qui le précèdent dans l'ordre de production, le film en est le vaste prologue tout autant qu'un approfondissement de la mythologie créé pour la chaîne ABC par David Lynch et Mark Frost. Soit une renaissance en toute liberté après l'arrêt brutal de la série – dont l'audience avait été jugée insuffisante – à l'issue d'un vingt-neuvième épisode au titre prémonitoire (Au-delà de la vie et de la mort).

Si cet affranchissement des codes et contraintes télévisuels avec lesquels Lynch avait composé se traduit par l'abandon du côté feuilletonnant et du burlesque chaleureux qui participait grandement du charme de « Twin Peaks première manière » – tout du moins dans le montage sorti en salles, nombre de scènes tournées demeurent inédites ou ont été assemblées bout à bout dans Twin Peaks: The Missing Pieces – le cinéaste trouve dans ce retour au cinéma le champ nécessaire à une radicalisation de son travail sur le son, la dilatation ou la compression du temps et la structure du récit.

Mélodrame d'une rare intensité (on y pleure beaucoup, a fortiori quand reviennent en échos les thèmes musicaux si familiers d'Angelo Badalamenti), film d'horreur parmi les plus tétanisants et oppressants des trois dernières décennies (la demeure des Palmer y est plus que jamais une maison hantée, par l'intrusion du surnaturel, par l'abomination même de ce qui s'y déroule), voyage sous haute tension aux confins de réalités altérées, cachées ou cauchemardées dont on sort émotionnellement éreinté, cet adieu au personnage de Laura propose au spectateur d'oublier une bonne partie de ses repères (fictionnels, sensoriels) pour mieux éprouver le calvaire de la jeune femme fantasmée dont il s'était plu à imaginer les frasques et les tourments. Quitte à plonger en enfer.

Rétrospectivement, cette approche tendue entre rupture et continuité, toujours prompte à prendre le contre-pied des attentes de fans rivés à leur nostalgie tout en explorant jusqu'au vertige un univers pétri de zones d'ombre, annonce les sidérantes audaces d'une troisième saison qui ne devait voir le jour que 25 ans plus tard et confère au film le statut de bouleversant « épisode de transition » au sein d'un ensemble unique dans ses visions comme dans ses ambitions formelles.

Film projeté du 12 AU 25 SEPTEMBRE 2018 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)
Autres séances : Mercredi 12 septembre/20h30, Jeudi 13 septembre/20h30, Samedi 15 septembre/16h15, Dimanche 16 septembre/18h30, Mercredi 19 septembre/18h15, Vendredi 21 septembre/18h15, Samedi 22 septembre/20h30, Dimanche 23 septembre/14h30 et Mardi 25 septembre/18h15. 

2-15

twinpeaksfirewalkwithme5

28 juillet 2018

A SUIVRE MARDI 18 SEPTEMBRE...

TP Curtain zig zag

12 avril 2018

Les CANNIBALES SÉANCES de mars à juin 2018

ALLÉLUIA

Un film de Fabrice du WELZ (Belgique/France, 2014)

93 min / DCP / Drame criminel

Gloria fait la connaissance de Michel sur un site de rencontres. Le séduisant vendeur de chaussures est un escroc qui abuse ses conquêtes, elle décide pourtant par amour de devenir sa complice.

Une plongée dans l'enfer passionnel filmée dans un Super 16 organique, entre crudité naturaliste et visions mentales incandescentes.

Séance unique en partenariat avec le Cinéma Le Studio JEUDI 15 MARS // 20h30 / Int. - 16 ans

Alléluia

 

LA BARRIÈRE DE CHAIR

Un film de Seijun SUZUKI (Japon, 1964)

90 min / DCP / VOSTF / Drame érotique

Cinq prostituées tentent de survivre dans le Japon sous occupation américaine. Quand un ancien caporal se mêle à leur quotidien, malheur à celle qui trahit les règles du clan.

Une adaptation du roman de Taijirō Tamura irradiant du génie de Suzuki l'insoumis à entrelacer onirisme et hyperréalisme, érotisme suffocant et regard politique acerbe.

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 3 AVRIL // 20h30
Film proposé par le Cinéma Le Studio du 28 MARS au 10 AVRIL 2018 / Int. - 12 ans

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MEMORIES OF MURDER

Un film de BONG Joon-ho (Corée du Sud, 2003)

131 min / DCP / vostf / Policier

1986, province de Gyunggi. Deux inspecteurs frustes et un enquêteur de Séoul traquent un meurtrier et violeur en série. D'indices douteux en fausses pistes improbables, les tensions s'exacerbent au sein de l'équipe.

D'après une pièce de Kim Kwang-rim, un ton nouveau dans le polar, où critique sociopolitique et brutalité d'un burlesque acide se teintent d'une obsédante mélancolie.

Séance présentée par Les Ancres Noires & Cannibale Peluche VENDREDI 18 MAI // 20h30
Film proposé par le Cinéma Le Studio du 18 MAI au 5 JUIN 2018

Memories of Murder

 

SÉANCE SPÉCIALE DANS LE CADRE DU FESTIVAL "LE BRUIT DES MOTS" - FESTIVAL TOUT PUBLIC DE LA PAROLE ET DE L'EXPRESSION PROPOSÉ PAR LA VILLE D'HARFLEUR

LA TOUR AU-DELÀ DES NUAGES

Un film de Makoto SHINKAI (Japon, 2004)

91 min / HD / Animation / Science-fiction

1974. Le Japon est divisé en deux. Si l’île d’Hokkaido est occupée par l’Union, le reste du pays est allié au Etats-Unis. Une tour, dont le sommet se perd dans les cieux, est alors construite par l’Union. Deux amis, Hiroki et Takuya, rénovent un avion afin de realiser leur rêve : atteindre le sommet de la tour au dela des nuages. Une fille mystérieuse prénommée Sayuri se joint aux deux adolescents qui lui promettent de l’emmener avec eux voir la tour.

L’aventure s’arrête brusquement le jour où la jeune fille disparaît sans laisser de traces. La promesse est rompue, Hiroki et Takuya abandonnent leur projet et se séparent pour suivre chacun leur route. Devenus adultes, il seront a nouveau reunis par le destin, mais leur relation n’est plus la même...

Séance unique présentée par Cannibale Peluche en partenariat avec le Service Culturel de la Ville d'Harfleur. Centre associatif et culturel La Forge SAMEDI 26 MAI // 17h00

The Place Promised in Our Early Days 1

 

DOUBLE PROGRAMME "HÉROÏNES POP" VENDREDI 8 JUIN 2018 // 18H30 & 21H00 

QUI VEUT TUER JESSIE ?

Un film de Václav Vorlíček (Tchécoslovaquie, 1966)

80 min / DCP / VOSTF / Science-fiction parodique

Tandis qu'un savant frustré rêve d'une pulpeuse héroïne de BD dont l'invention est convoitée par un Superman en toc et un cow-boy rabougri, son épouse teste un procédé pour agir sur les songes... et aboutit à leur matérialisation.

Satire de la culture pop et de la répression en république socialiste, cette comédie loufoque interrogeait la manipulation des rêves et leur porosité avec le réel 40 ans avant Paprika et Inception.

Séance unique en partenariat avec le Cinéma Le Studio  VENDREDI 8 JUIN // 18h30

Qui veut tuer Jessie


FASTER, PUSSYCAT! KILL! KILL!

Un film de Russ MEYER (États-Unis, 1966)

84 min / DCP / VOSTF / Exploitation

Trois go-go danseuses en virée enlèvent une jeune fille de bonne famille après avoir tué son compagnon. Elle font halte chez un vieil homme, censément fortuné, et ses deux fils.

Sexy et amoral, le trio d'amazones mené par l'iconique Tura Satana révélait un auteur singulier, obsédé par les fantasmes et dérèglements de l'Amérique rurale.

Séance unique en partenariat avec le Cinéma Le Studio  VENDREDI 8 JUIN // 21h00 / Int. - 16 ans

Faster, Pussycat ! Kill ! Kill !

23 mars 2018

LA BARRIÈRE DE CHAIR de Seijun SUZUKI (1964) - Présentation MARDI 3 AVRIL 2018 // 20H30

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 3 AVRIL à 20h30
Tarifs : 6,50 € ; TR : 5,50 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche le soir de la présentation : 2 €.
Film projeté du 28 MARS AU 10 AVRIL 2018 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)

Affiche La Barrière de chair

LA BARRIÈRE DE CHAIR
[Nikutai no mon]
Un film de Seijun SUZUKI (Japon, 1964)
90 min / DCP / vostf / Drame érotique / Interdit - 12 ans
Production : Kaneo Iwai
Scénario : Gorō Tanada, d'après le roman de Taijirō Tamura : Nikutai no mon (1947)
Directeur de la photographie : Shigeyoshi Mine
Lumière : Aizo Kono
Décors : Takeo Kimura
Montage : Ko Suzuki
Musique : Naozumi Yamamoto
Avec Yumiko Nogawa (Maya), Satako Kasai (Sen), Kayo Matsuo (Omino), Tomiko Ishii (O-Roku la Dérive), Misako Tominaga (Machiko), Jo Shishidō (Shintaro Ibuki), Kōji Wada (Abe), Isao Tamagawa (Horidome), Chico Roland (le pasteur noir)...
Distributeur : Splendor Films

Dans le Tokyo dévasté et sous occupation américaine de l'après-guerre, un petit groupe de prostituées fait reposer sa survie sur des règles drastiques telles que la défense de son territoire et, surtout, l'interdiction d'offrir son corps en l'absence de rémunération. L'irruption d'un ancien caporal devenu voyou dans le quotidien des cinq femmes va attiser en elles un désir irrépressible, dont l'assouvissement ne peut qu'entraîner un châtiment violent suivi du bannissement du clan.

« EN DEVENANT HUMAINE, JE SERAI CHASSÉE DE LA CAVE.
  DEVENUE FEMME, JE SERAI TRAITÉE EN PARIA. »

Produit et distribué par la Nikkatsu, le plus ancien studio japonais, en réaction à l'irrésistible émergence des « eroductions » ou « pinku eiga » (productions érotiques indépendantes à faible budget) qui drainaient dans les salles un public masculin avide de spectacles (relativement) affranchis du tabou de la nudité à l'écran, La Barrière de chair s'avéra à sa sortie le film le plus explicite en matière de sexualité et de sadisme jamais réalisé au sein d'une grande compagnie locale. Si, rétrospectivement, ses audaces graphiques et son extrême stylisation annoncent avec sept ans d'avance le label Roman Porno de la Nikkatsu au point d'y être parfois assimilé et d'avoir bénéficié en 1990 d'une diffusion en France accolé à quatre classiques du genre, il faut remonter à la fin des années 40 pour retracer l'origine de ce film sidérant dont l'inventivité formelle et le propos contestataire excèdent les stricts appas sulfureux. Plus précisément à la publication en 1947 du roman (inédit en France) de Taijirō Tamura Nikutai no mon, laquelle fut rapidement suivie d'une transposition au théatre, puis d'une première adaptation à l'écran réalisée par Masahiro Makino et Masafusa Ozaki en 1948.

Seijun Suzuki, cinéaste aguerri et rompu aux cadences soutenues du studio (il tourne alors en moyenne trois films par an) trouve dans cette nouvelle version – la plus célébrée et la seule à avoir connu une distribution en Occident – l'opportunité de prolonger les expérimentations plastiques et narratives, marques d'un style personnel volontiers outré et se jouant des genres, qui se faisaient jour dans Détective Bureau 2-3 (1963) et sa suite le violent La Jeunesse de la bête (1963), véritable mise en abyme et déconstruction du polar nippon. Le contexte de grande misère, de combines périlleuses improvisées au jour le jour dans un Japon humilié et soumis à l'arbitraire des forces armées américaines, pouvait se prêter à un drame misérabiliste teinté de voyeurisme hypocrite. Rien de tel, pourtant, chez Suzuki que sa croyance en les possibilités visuelles et sonores du cinéma autorise à faire cohabiter des esthétiques a priori inconciliables. D'une force saisissante dans son approche « documentaire » de ce quart-monde où basse pègre et tapineuses à l’affût du micheton s'agglutinent dans des allées étranglées, le film revendique par contraste une théâtralité prégnante jusqu'à user ostensiblement d'artifices scéniques et évoquer à plusieurs reprises une comédie musicale.

C'est dans cet univers paradoxal, accablé et suffocant mais intensément vivant et désirant, où les pulsions de laissés-pour-compte rabaissés au rang de purs êtres de survie et d’instincts saturent l'écran de couleurs vives, de surimpressions fantasmatiques et de gros plans de corps ruisselants de sueur, que se débattent les antihéroïnes aux robes unies de La Barrière de chair. Fleurs trop éclatantes écloses dans la jungle de la défaite, la ruine morale et matérielle du pays les a réduites à l'état de fantômes de chair, de taches de couleur titubant dans les artères d'un labyrinthe dentelé, quand elles ne se terrent pas pareilles à des « taupes » (ainsi que les qualifie le caporal démobilisé) dans le sous-sol d'un bâtiment délabré. Tour à tour loubardes cyniques provoquant passants comme yakuzas, « professionnelles » intraitables, furies sadiques dévorées par la frustration ou midinettes aux petits soins pour un hors-la-loi viril dont la brutalité désenchantée et sans horizon agit en miroir de leur rapport au monde, leur flamboyance ne saurait pourtant masquer le fait qu'elles ont renoncé à leur individualité par soumission à la loi du groupe. Régies par le sacrifice de soi au profit de la cohésion d'un ensemble, jusque dans la violence ritualisée et réminiscente des punitions corporelles pratiquées durant le shogunat qu'elles exercent sur les « traîtresses » à leur communauté, elles reproduisent à leur échelle les structures coercitives d'une société qui les a conduites à vendre leur corps. Leurs interrogations quant à la répression de leurs aspirations propres et à une possible émancipation des modèles ancestraux, quitte à devenir paria parmi les parias, font écho aux doutes qui traversent la société japonaise en ce début d'années 60, tout autant qu'au credo de Seijun Suzuki, cinéaste rebelle dont l'insubordination lui vaudra d'être blacklisté par l'ensemble des studios de 1967 à 1977.

Le roman de Taijirō Tamura sera à nouveau adapté pour la Nikkatsu en 1977 par Shōgorō Nishimura, artisan prolifique du Roman Porno, puis en 1988 par Hideo Gosha dans le cadre d'une production Toei (Nikutai no mon/Carmen 1945).

Film projeté du 28 MARS AU 10 AVRIL 2018 au Cinéma LE STUDIO.

Autres séances : Mercredi 28 mars /16h30, Jeudi 29 mars/18h30, Samedi 31 mars/16h30, Dimanche 1er avril/18h30, Mercredi 4 avril/18h30, Jeudi 5 avril/20h30, Vendredi 6 avril/18h30, Samedi 7 avril/20h30, Dimanche 8 avril/16h30, Mardi 10 avril/18h30.

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Barrière de chair

10 mars 2018

ALLÉLUIA de Fabrice DU WELZ (2014) - Séance unique JEUDI 15 MARS 2018

Séance unique présentée par Cannibale Peluche JEUDI 15 MARS 2018 à 20h30 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)
Tarifs : 6,50 € ; tr : 5,50 € ; étudiants : 3 € ; adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche : 2 €.

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ALLÉLUIA

Un film de Fabrice du Welz
Belgique-France/2014/90 min/DCP/Drame criminel/Interdit - 16 ans
Production :  Vincent Tavier pour Panique !, Clément Miserez, Matthieu Warter pour Radar Films, Bart Van Langendonck pour Savage Film
Scénario : Fabrice du Welz, Vincent Tavier
Adaptation et dialogues : Romain Protat
Photographie  : Manu Dacosse
Montage : Anne-Laure Guégan
Musique : Vincent Cahay
Avec : Lola Dueñas (Gloria), Laurent Lucas (Michel Belmer), Héléna Noguerra (Solange), Édith Le Merdy (Marguerite), Anne-Marie Loop (Gabriella), Pili Groyne (Eve), Stéphane Bissot (Madeleine), Sorenza Mollica (Monique), David Murgia (Père Luis)...
Distribution salles : Carlotta Films

Quadragénaire timide et mère célibataire, Gloria fait la connaissance de Michel sur un site de rencontres. Dupée au lendemain de leur première nuit, elle réalise que le séduisant vendeur de chaussures est un petit escroc qui abuse de la vulnérabilité affective de ses conquêtes. Elle décide par amour de devenir sa complice et de se faire passer pour sa sœur auprès de leurs futures victimes.

Après Leonard Kastle (Les Tueurs de la lune de miel, 1970) et Arturo Ripstein (Carmin profond, 1996), Fabrice du Welz consacre le deuxième volet d'une "trilogie ardennaise" entamée avec Calvaire (2004) à la dissection des affres sanglantes d'un couple inspiré par Martha Beck et Raymond Fernandez, les « Lonely Hearts Killers » ou « Tueurs aux petites annonces » qui sévirent aux États-Unis entre 1947 et 1949. Une plongée au cœur d'un enfer passionnel et criminel filmée dans un saisissant Super 16mm organique, entre crudité naturaliste et visions mentales incandescentes.

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18 janvier 2018

SOME CALL IT LOVING (SLEEPING BEAUTY) de James B. HARRIS (1973) - Présentation MARDI 23 JANVIER 2018//20h30

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 23 JANVIER à 20h30
Tarifs : 6,50 € ; TR : 5,50 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche le soir de la présentation : 2 €.
Film projeté du 17 AU 30 JANVIER 2018 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)

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SOME CALL IT LOVING (SLEEPING BEAUTY)
Un film de James B. HARRIS (États-Unis, 1973, 103')
Drame onirique/DCP/vostf
Production : James B. Harris, Ramsey Thomas pour James B. Harris Productions et Two World Film
Scénario : James B. Harris, d'après la nouvelle "Sleeping Beauty" (1938) de John Collier 
Photographie : Mario Tosi
Direction artistique : Rodger Maus, Ray Storey
Montage : Paul Jasiukonis
Musique : Richard Hazard
Avec : Zalman King (Robert Troy), Carol White (Scarlett), Tisa Farrow (Jennifer), Richard Pryor (Jeff), Veronica Anderson (Angelica), Logan Ramsey (le médecin de la fête foraine), Brandy Herred (la pom-pom girl)...
Distributeur : Les Films du Camélia

Un saxophoniste de jazz achète dans une fête foraine une attraction inédite : une Belle au bois dormant plongée dans le sommeil depuis huit ans et que seul un baiser peut réveiller. Pour 20 000 dollars, il emporte son acquisition dans un manoir où il se livre à d'étranges jeux de rôles érotiques avec deux femmes.

Producteur de L'Ultime razzia, Les Sentiers de la gloire et Lolita et réalisateur trop rare, James B. Harris aura exploré au fil de ses cinq longs-métrages la complexité de personnages masculins prisonniers de leurs obessions, que celles-ci soient de nature militaire et belliciste (Richard Widmark en capitaine de contre-torpilleur de la marine américaine prêt à déclencher un conflit nucléaire avec un sous-marin russe dans Aux postes de combat/The Bedford Incident), justicière (James Woods en policier dévoré par son enquête dans Cop, première adaptation de l'œuvre de James Ellroy à l'écran) ou criminelle (James Woods, déjà, en gardien de prison à la probité plus que douteuse dans Fast Walking ; Dennis Hopper, amoureux macho et gangster hâbleur enclin au coup de trop dans L'Extrême limite/Boiling Point). Soit autant de figures masculines portées à transgresser les limites légales et morales et, le plus souvent, à commettre l'irréparable afin de plier le monde à leurs aspirations matérielles, idéologiques ou existentielles. 

Pour Robert Troy (Zalman King, futur scénariste de 9 semaines ½ et créateur de la série vidéo et télévisée érotique Red Shoe Diaries), saxophoniste de jazz trop épris de l'univers décadent et hors du monde qui constitue son quotidien, la transgression découle paradoxalement de la quête d'une « normalité » retrouvée, ou enfin conquise. Au gré de ses errances, frustrations et émotions contradictoires se dessine une réflexion bouleversante sur l'indémêlable écheveau des rapports entre réalité et fantasmes.

De la courte nouvelle de John Collier, initialement publiée en 1938 et dont il modifiera sensiblement tant le déroulement que le propos au cours de la rédaction du scénario, Harris tire une fable cruelle et baroque, nimbée d'une image ouatée, baignant dans une atmosphère vénéneuse où décorum et mise en scène occupent une place prépondérante. La sensibilité « européenne » de la direction artistique de Some Call It Loving – le chef-opérateur d'origine italienne Mario Tosi signera trois ans plus tard la photographie teintée d'onirisme de Carrie au bal du diable – décuplée par un goût prononcé pour l'ellipse et le non-dit vouèrent le film à un échec cuisant lors de sa sortie aux Etats-unis, le condammant à une quasi invisiblité dans des conditions correctes et à des retitrages excentriques à l'occasion de ses déplorables éditions en VHS.

Quarante-cinq ans après sa réalisation, cette perle noire réalisée en toute liberté et nourrie des réflexions de James B. Harris sur sa propre vie sentimentale n'a rien perdu de son pouvoir de fascination ni de son caractère dérangeant.

Film projeté du 17 au 30 JANVIER 2018 au STUDIO (3, rue du général Sarrail – Le Havre)

Autres séances : Mercredi 17 janvier/16h30, Vendredi 19 janvier/18h30, Mercredi 24 janvier/18h30, Jeudi 25 janvier/20h30, Dimanche 28 janvier/16h15, Mardi 30 janvier/18h30.

Sleeping

Pryor Loving

7 novembre 2017

Le Mois du film documentaire 2017 au Havre / 18e édition

Mois du doc 2017

Pour la 18e édition de cette manifestation nationale coordonnée par Images en bibliothèques, six partenaires font vivre le Mois du film documentaire au Havre : l’université Le Havre Normandie, le réseau Lire au Havre, le MuMa, l’association Du grain à démoudre, le Pôle Image Haute-Normandiel’association Cannibale Peluche.

Agenda des 7 films proposés dans le cadre de cette édition (du 7 au 30 novembre 2017) :

Mardi 7 novembre à 19h30

La Sociologue et l'ourson

Un film réalisé par Mathias Théry, Étienne Chaillou

Production : Quark productions
France, 2016
78 minutes, VF 

De septembre 2012 à mai 2013, le projet de loi du Mariage pour tous enflamme la France. Le film se fait l'écho de ces débats, racontés par la sociologue Irène Théry, et mis en scène à travers un cinéma d'ours en peluches, de jouets, de bouts de cartons.

En présence des réalisateurs

ORGANISÉ PAR : Bibliothèque universitaire  Le Havre

Entrée libre. Bibliothèque universitaire – 25, rue Philippe Lebon, 76600 Le Havre

 

Mercredi 8 novembre à 19h00

Au revoir, à bientôt

Un film réalisé par Abdoulayer Diop

Production : Autoproduction
France, 2017
50 minutes, VF

D’Iran, du Mali, ils sont partis pour venir ici, à l’université du Havre, loin des leurs, seuls. Mohamed et Traoré parlent de la famille restée au pays, de leurs parcours, leurs aspirations, des difficultés en tant qu’étudiants étrangers. Avec humilité, ils nous livrent des astuces pour maintenir le contact avec les proches, la galère des formalités et de la vie quotidienne.

En présence du réalisateur (sous réserves)

ORGANISÉ PAR : Université Le Havre Normandie

Entrée libre. Maison de l'étudiant – 50, rue Jean-Jacques Rousseau, 76600 Le Havre

 

Jeudi 9 novembre à 18h00

Gens des blés

Un film réalisé par Harold Vasselin

Production : Le Pays des miroirs
France, 2017
78 minutes, VF

Le blé fait société. Depuis 10 000 ans, la plante domestique évolue avec les sociétés humaines, modelée selon les usages, les formes de production, d’échanges, de citoyenneté. Aujourd’hui la transformation se poursuit : sans cesse de nouveaux blés sont créés.

En présence du réalisateur

ORGANISÉ PAR : Pôle Image Haute-Normandie

Entrée : 4 €. Cinéma le Sirius – 5, rue du Guesclin, 76600 Le Havre

 

Mercredi 15 novembre à 18h00

Luce, à propos de Jean Vigo

Un film réalisé par Leïla Férault-Lévy

Production : La Huit
France, 2016
67 minutes, VF

« Le temps d’une journée, Luce Vigo ouvre pour la première fois à son fils la malle aux archives de ses parents, morts quand elle était enfant. Les mots de Luce retracent la vie de cinéma de Jean Vigo et de ceux qui l’accompagnaient : Stork, Kaufman, Dulac ou Painlevé. De cet héritage, Luce n’en comprit le poids terrible qu’à l’âge de 14 ans. Et elle qui devint ensuite mère et enseignante réussit à en tirer – par la force – une seconde vie de cinéma : la sienne. Une vie passée à défendre les films, à les montrer. » Vincent Poli, catalogue FID 2017

« Luce me présente son fils, je lui parle du projet de film, d’ouvrir la malle et là, j’ai vu ses yeux briller et il m’a dit : “ Ah oui, la malle va s’ouvrir… Quelle chance ! “ » Leïla Férault-Lévy

En présence de la réalisatrice

ORGANISÉ PAR : MuMa Musée d'Art Moderne André Malraux, dans le cadre de MuMaBoX

Entrée libre. MuMa – 2, boulevard Clemenceau, 76600 Le Havre

 

Jeudi 16 novembre à 18h00

Opération Lune

Un film réalisé par William Karel

Production : Point du jour
France, 2002
52 minutes, VOST

Les premiers pas américains sur la lune seraient, selon certaines thèses, une supercherie orchestrée au plus haut niveau. Une réflexion passionnante sur l’utilisation des images, éclairée par d’éminents témoins politiques et scientifiques de l’époque.

ORGANISÉ PAR : Bibliothèque Oscar Niemeyer

Entrée libre. Bibliothèque Oscar Niemeyer 2, place Oscar Niemeyer, 76600 Le Havre

 

Lundi 20 novembre à 18h00

Zaineb n'aime pas la neige

Un film de Kaouther Ben Hania

Tunisie, France, Qatar, Liban, Émirats arabes unis, 2016

94 min

2009. Zaineb, neuf ans, vit à Tunis depuis le décès de son père. Quand sa mère exprime le désir de refaire sa vie avec un homme vivant au Canada qui a aussi une fille, Zaineb ne veut rien savoir. Elle n’a aucune confiance en son beau-père, en ce nouveau pays et elle n’aime pas la neige !

En présence de la réalisatrice

ORGANISÉ PAR : Festival de cinéma Du grain à démoudre

Entrée libre. Espace culturel de la Pointe de Caux – Esplanade de la Pointe de Caux, Avenue Lénine, 76700 Gonfreville-l'Orcher

 

Jeudi 30 novembre à 20h30

Vampir-Cuadecuc

Un film réalisé par Pere Portabella

Production : Films 59
Espagne, 1970
66 minutes, VOST

Filmée dans un noir et blanc opposant lumière éblouissante et ténèbres profondes, une vertigineuse captation expérimentale du tournage des Nuits de Dracula (Jesús Franco, 1970) qui transcende en un geste poétique les catégories de making of et de documentaire.

ORGANISÉ PAR : Association Cannibale Peluche

Entrée : 6 € ; étudiants : 3 € ; adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche : 2 €. Cinéma Le Studio – 3, rue du Général Sarrail, 76600 Le Havre

Le Mois du Film Documentaire

En 2012, la France s'enflamme autour du projet de loi sur le mariage pour tous. Tout le pays en parle. Quoi ? Juste pour quelques unions ? Non, non, non, le débat s'avère complexe et ouvre de nombreuses questions. (...)

http://www.moisdudoc.com
4 octobre 2017

Les CANNIBALES SEANCES de septembre 2017 à janvier 2018

PHASE IV 

Un film de Saul BASS (Grande-Bretagne/États-Unis, 1973) 
DCP/vostf /Science-fiction

Deux scientifiques sont mandatés sur un site en Arizona afin d'élucider l'apparition d'étranges structures et motifs géométriques. Ils découvrent que des événements cosmiques ont permis aux fourmis d'accéder à un stade supérieur d'évolution.

L'unique long-métrage du graphiste Saul Bass, auteur de génériques conceptuels pour Hitchcock ou Scorsese, est le lieu d'une méditation métaphysique et psychédélique qui inverse les rapports de l'Humanité à son environnement.

Présentation/débat MARDI 19 SEPTEMBRE 2017 // 20h30
Film proposé par le Cinéma Le Studio du 13 au 26 SEPTEMBRE 2017

PHASE IV

 

VAMPIR - CUADECUC

Un film de Pere Portabella (Espagne, 1970) 
DCP/vostf /Making of expérimental

Une captation du tournage des Nuits de Dracula, réalisé par Jesús Franco avec Christopher Lee, qui excède toute catégorisation pour devenir un vertigineux film-vampire. Bien plus qu'une plongée documentaire dans les coulisses d'une production d'exploitation, un poème visuel et sonore quasi muet qui revient aux premières adaptions à l'écran du mythe créé par Bram Stoker, tout autant qu'un geste subversif à l'encontre de la dictature franquiste pourrissante.

Séance unique au Cinéma Le Studio JEUDI 30 NOVEMBRE 2017 // 20h30
Proposée dans le cadre du Mois du Film Documentaire

 

SOME CALL IT LOVING (SLEEPING BEAUTY)

Un film de James B. HARRIS (États-Unis, 1973) 
DCP/vostf/Drame onirique

Un saxophoniste de jazz acquiert dans une fête foraine une attraction inédite : une Belle au bois dormant plongée dans le sommeil depuis huit ans et que seul un baiser peut réveiller. Pour 20 000 dollars, il l'emporte dans le manoir où il vit avec deux femmes.

Producteur des premiers Kubrick et réalisateur trop rare, James B. Harris baigne ce conte cruel adapté de la nouvelle de John Collier dans une atmosphère trouble et mélancolique, ouatée et vénéneuse.

Présentation/débat MARDI 23 JANVIER 2018 // 20h30
Film proposé par le Cinéma Le Studio du 17 au 30 JANVIER 2018

SOME CALL IT LOVING

12 septembre 2017

PHASE IV de Saul BASS (1973) - Présentation-débat MARDI 19 SEPTEMBRE 2017//20h30

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 19 SEPTEMBRE à 20h30
Tarifs : 6,50 € ; TR : 5,50 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche le soir de la présentation : 2 €.
Film projeté du 13 AU 27 SEPTEMBRE 2017 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)

PhaseIV AFFICHE WEB

PHASE IV
Un film de Saul BASS (Grande-Bretagne/États-Unis, 1973, 84')
Science-fiction/DCP/vostf
Production : Paul B. Radin pour Paramount Pictures
Scénario : Mayo Simon
Photographie : Dick Bush
Effets spéciaux : John Richardson
Effets visuels : Rex Neville
Montage : Willy Kemplen
Musique : Brian Gascoigne
Avec Nigel Davenport (Dr Ernest D. Hubbs), Michael Murphy (James R. Lesko), Lynne Frederick (Kendra Eldridge), Alan Gifford (Mr Eldridge), Helen Horton (Mildred Eldridge)...
Distributeur :
Swashbuckler Films

Deux scientifiques sont dépêchés sur un site en Arizona afin d'enquêter sur l'apparition d'étranges structures et motifs géométriques. Ils découvrent que des événements cosmiques ont permis aux fourmis d'accéder à un stade d'évolution supérieur.

« ADAPT OR DIE. »

L'unique long-métrage du graphiste Saul Bass, auteur de légendaires génériques conceptuels pour Hitchcock (Sueurs froides, Psychose), Preminger (L'Homme au bras d'or, Autopsie d'un meurtre) ou Scorsese (Les Affranchis, Casino), est le lieu d'une méditation métaphysique et psychédélique qui inverse les rapports de l'Humanité à son environnement. La Terre devient ainsi une planète inhospitalière, d'une étrangeté extraterrestre, tandis qu'une espèce « inférieure » acquiert soudainement une position dominante, faisant de l'Homme son sujet d'étude et animal de laboratoire. 

S'il adopte les codes du film de siège, lesquels articulent la lutte menée par un groupe contraint à un enfermement anxiogène par une menace extérieure insaisissable, innombrable et énigmatique, ceux-ci sont au service de l’opposition entre deux mondes, deux organisations sociales distinctes vouées à l'affrontement et, peut-être, à une révolution. 

Le cinéaste trouve dans cette thématique matière à prolonger les expérimentations plastiques, architecturales, abstraites engagées sur ses nombreux titles designs et les trois courts-métrages qu'il avait réalisés jusqu'alors. Saisissantes, ces images seront néanmoins jugées superfétatoires par la Paramount, dont la production mutilera le déluge visionnaire qui venait conclure dans son montage initial ce fleuron de la science-fiction adulte.

Film projeté du 13 au 27 SEPTEMBRE 2017 au STUDIO (3, rue du général Sarrail – Le Havre) http://www.cinema-le-studio.fr/

Autres séances : Mercredi 13 septembre/16h30, Jeudi 14 septembre/18h30, Vendredi 15 septembre/20h30, Samedi 16 septembre/16h30, Dimanche 17 septembre/18h30, Mercredi 20 septembre/18h30, Jeudi 21 septembre/20h30, Vendredi 22 septembre/18h30, Samedi 23 septembre/20h30, Dimanche 24 septembre/16h30, Mardi 26 septembre/18h30.

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PHASE IV

19 juillet 2017

A SUIVRE MARDI 19 SEPTEMBRE...

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7 juin 2017

LA PLANÈTE DES VAMPIRES de Mario BAVA (1965) - Présentation-débat MARDI 13 JUIN 2017 // 20h30

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 13 JUIN à 20h30
Tarifs : 6,50 € ; TR : 5,50 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents Cannibale Peluche le soir de la présentation : 2 €.
Film projeté du 7 AU 20 JUIN 2017 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)

la_planete-des_vampires_canalblog

LA PLANÈTE DES VAMPIRES
[TERRORE NELLO SPAZIO]
Un film de Mario BAVA (Italie-Espagne, 1965, 88')
Science-fiction gothique/DCP/vostf
Production : Fulvio Lucisano pour Italian International Film
Scénario : Mario Bava, Alberto Bevilacqua, Callisto Cosulich, Ib Melchior, Antonio Roman, Rafael J. Salvia d'après la nouvelle de Renato Pestriniero : Una notte di 21 ore 
Photographie : Antonio Rinaldi, Antonio Perez Olea, Mario Bava
Effets spéciaux : Mario Bava, Carlo Rambaldi
Montage : Romana Fortini, Antonio Gimeno
Musique : Gino Marinuzzi Jr.
Avec Barry Sullivan (Capitaine Mark), Norma Bengell (Sanya), Angel Aranda (Wess), Evi Mirandi (Tiona), Stelio Candelli (Mud)...

Distributeur : La RabbiaBac Films

Deux vaisseaux spatiaux, l'Argos et le Galliot, sont attirés sur une planète inconnue par un énigmatique signal sonore. Rendue brièvement inconsciente par un atterrissage chaotique, la quasi-totalité de l'équipage de l'Argos se réveille prise de pulsions homicides. Les forcenés, promptement maîtrisés par le commandant, finissent par retrouver leurs esprits et découvrent bientôt que leurs homologues du Galliot se sont entre-tués.

«Comme des cercles lumineux, au coin de mon œil. Mais lorsque j'ai regardé, ils avaient disparu. »

En alternance avec ses gialli (thrillers mêlant enquête, fantastique et érotisme), Mario Bava n'aura eu de cesse d'œuvrer à des variations sur l'épouvante gothique, courant qu'il avait initié dans le cinéma italien dès 1960 en réalisant Le Masque du démon. Après la flamboyante hybridation avec le péplum de Hercule contre les vampires (1961), La Planète des vampires constitue un mariage inédit entre le gothique et la science-fiction. 

Cas exemplaire de production désargentée dont l'inventivité d'un metteur en scène parvient spectaculairement à transcender les carences matérielles, La Planète des vampires est un panorama tout en poésie artisanale des truquages et procédés optiques dont Bava était prodigue : travail pictural sur la couleur et omniprésence de brumes pour instiller relief et étrangeté à un décor dépouillé ; surimpressions et défilement de la pellicule à l'envers ; emploi de l'effet Schüfftan, dont les jeux de miroirs inclinés inscrivent les personnages dans des architectures (faussement) cyclopéennes... L'univers purement artificiel ainsi déployé devient un enfer géométrique aux couleurs exacerbées, un no man's land propice à des allers-retours sans issue et à l'expression des obsessions morbides du cinéaste. L'indifférenciation de personnages vêtus du même uniforme, la symétrie parfaite de certains plans, la thématique du double et le phénomène de possession central au récit confèrent à ce space opera unique un trouble cauchemardesque à la croisée de L'Invasion des profanateurs de sépulture (1956) et d'Alien, qui en reprendra nombre d'éléments scénaristiques quatorze ans plus tard.

Autres séances : Jeudi 8 juin/20h30, Samedi 10 juin/16h30, Vendredi 16 juin/18h30, Samedi 17 juin/20h30, Dimanche 18 juin/20h30, Mardi 20 juin/18h30.

Planet of the Vampires 1

PlaneteDesVampires5

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