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CANNIBALE PELUCHE
18 janvier 2018

SOME CALL IT LOVING (SLEEPING BEAUTY) de James B. HARRIS (1973) - Présentation MARDI 23 JANVIER 2018//20h30

Séance présentée par Cannibale Peluche MARDI 23 JANVIER à 20h30
Tarifs : 6,50 € ; TR : 5,50 € ; Étudiants : 3 € ; Adhérents (bien avisés) de Cannibale Peluche le soir de la présentation : 2 €.
Film projeté du 17 AU 30 JANVIER 2018 au Cinéma LE STUDIO (3 rue du général Sarrail – Le Havre)

SCIL

SOME CALL IT LOVING (SLEEPING BEAUTY)
Un film de James B. HARRIS (États-Unis, 1973, 103')
Drame onirique/DCP/vostf
Production : James B. Harris, Ramsey Thomas pour James B. Harris Productions et Two World Film
Scénario : James B. Harris, d'après la nouvelle "Sleeping Beauty" (1938) de John Collier 
Photographie : Mario Tosi
Direction artistique : Rodger Maus, Ray Storey
Montage : Paul Jasiukonis
Musique : Richard Hazard
Avec : Zalman King (Robert Troy), Carol White (Scarlett), Tisa Farrow (Jennifer), Richard Pryor (Jeff), Veronica Anderson (Angelica), Logan Ramsey (le médecin de la fête foraine), Brandy Herred (la pom-pom girl)...
Distributeur : Les Films du Camélia

Un saxophoniste de jazz achète dans une fête foraine une attraction inédite : une Belle au bois dormant plongée dans le sommeil depuis huit ans et que seul un baiser peut réveiller. Pour 20 000 dollars, il emporte son acquisition dans un manoir où il se livre à d'étranges jeux de rôles érotiques avec deux femmes.

Producteur de L'Ultime razzia, Les Sentiers de la gloire et Lolita et réalisateur trop rare, James B. Harris aura exploré au fil de ses cinq longs-métrages la complexité de personnages masculins prisonniers de leurs obessions, que celles-ci soient de nature militaire et belliciste (Richard Widmark en capitaine de contre-torpilleur de la marine américaine prêt à déclencher un conflit nucléaire avec un sous-marin russe dans Aux postes de combat/The Bedford Incident), justicière (James Woods en policier dévoré par son enquête dans Cop, première adaptation de l'œuvre de James Ellroy à l'écran) ou criminelle (James Woods, déjà, en gardien de prison à la probité plus que douteuse dans Fast Walking ; Dennis Hopper, amoureux macho et gangster hâbleur enclin au coup de trop dans L'Extrême limite/Boiling Point). Soit autant de figures masculines portées à transgresser les limites légales et morales et, le plus souvent, à commettre l'irréparable afin de plier le monde à leurs aspirations matérielles, idéologiques ou existentielles. 

Pour Robert Troy (Zalman King, futur scénariste de 9 semaines ½ et créateur de la série vidéo et télévisée érotique Red Shoe Diaries), saxophoniste de jazz trop épris de l'univers décadent et hors du monde qui constitue son quotidien, la transgression découle paradoxalement de la quête d'une « normalité » retrouvée, ou enfin conquise. Au gré de ses errances, frustrations et émotions contradictoires se dessine une réflexion bouleversante sur l'indémêlable écheveau des rapports entre réalité et fantasmes.

De la courte nouvelle de John Collier, initialement publiée en 1938 et dont il modifiera sensiblement tant le déroulement que le propos au cours de la rédaction du scénario, Harris tire une fable cruelle et baroque, nimbée d'une image ouatée, baignant dans une atmosphère vénéneuse où décorum et mise en scène occupent une place prépondérante. La sensibilité « européenne » de la direction artistique de Some Call It Loving – le chef-opérateur d'origine italienne Mario Tosi signera trois ans plus tard la photographie teintée d'onirisme de Carrie au bal du diable – décuplée par un goût prononcé pour l'ellipse et le non-dit vouèrent le film à un échec cuisant lors de sa sortie aux Etats-unis, le condammant à une quasi invisiblité dans des conditions correctes et à des retitrages excentriques à l'occasion de ses déplorables éditions en VHS.

Quarante-cinq ans après sa réalisation, cette perle noire réalisée en toute liberté et nourrie des réflexions de James B. Harris sur sa propre vie sentimentale n'a rien perdu de son pouvoir de fascination ni de son caractère dérangeant.

Film projeté du 17 au 30 JANVIER 2018 au STUDIO (3, rue du général Sarrail – Le Havre)

Autres séances : Mercredi 17 janvier/16h30, Vendredi 19 janvier/18h30, Mercredi 24 janvier/18h30, Jeudi 25 janvier/20h30, Dimanche 28 janvier/16h15, Mardi 30 janvier/18h30.

Sleeping

Pryor Loving

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