PULSIONS GRAPHIQUES : Rencontre/Signature avec Christophe Bier
JEUDI 29 NOVEMBRE de 19 h 45 à 20 h 45 au Cinéma Le Studio, rencontre/signature avec Christophe BIER à l’occasion de la parution de Pulsions graphiques : Le Meilleur du pire d'Elvifrance (éditions Cernunnos).
En partenariat avec la Librairie La Galerne et Le Studio.
« Dès la fin des années 1960, les Italiens ont inondé les kiosques de milliers de BD érotiques en format poche et bon marché. En France elles furent traduit par Elvifrance, au grand dam de la censure. Mais celle-ci n'était pas de taille à lutter contre Lucifera, Jungla, Jacula, le binoclard priapique de Sam Bot, Zara la vampire, les troufions obsédés de Salut les bidasses, les extra-terrestres libidineux, les démons et les revenants des séries d'épouvante et le culot monstre de son éditeur, qui développa son propre réseau de diffusion. "Du plaisir pour toutes les bourses", affirmait-il. Jusqu'en 1992, il fournit mensuellement du sexe, de la gaudriole et des frissons, s'acharnant à caresser les mauvaises pulsions de son lectorat. Cocufiage, tortures, parties carrées, nymphomanie galopante, nécrophilie, fétichismes et sadomasochisme : Elvifrance est un incroyable réservoir à fantasmes, témoin d'une période permissive qui se moquait pas mal du bon goût et des convenances.»
« Elvifrance, c’était une “fabrique d’émotions”, un capharnaüm de mauvaises pulsions, de la violence, du sexe, des blagues vaseuses, des troufions obsédés et des filles démoniaques, des extra-terrestres libidineux, des ménagères nymphomanes, une tarzanne vierge, un prolo communiste dragueur et des spectres vengeurs. C’était dans les kiosques toutes les semaines de 1970 à 1992. On peine à imaginer le quart de ces audaces aujourd’hui dans les gares et chez les buralistes. Pourtant, certains titres se vendaient jusqu’à 80 000 exemplaires. Des BD populaires imprimées sur du mauvais papier mais plein d’idées. » - Christophe BIER
Rencontre suivie de la projection de The Search For Weng Weng d'Andrew LEAVOLD (Australie, 2013), proposée dans le cadre du Mois du Film Documentaire, en présence de Christophe BIER.