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CANNIBALE PELUCHE
13 septembre 2013

Programmation septembre à novembre 2013

 

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Voici le nouveau programme de l'association Cannibale Peluche qui débute en ce mois de septembre sa 8e saison de programmation cinéphage entre redécouverte d'œuvres de patrimoine et révélations contemporaines. À l'instar des saisons précédentes, la programmation réunit des raretés et des films inédits au Havre, ou absents des écrans locaux depuis des décennies.

Pour cette première partie de saison, Cannibale Peluche proposera : 

DU 25 SEPTEMBRE AU 8 OCTOBRE 2013 (présentation JEUDI 26 SEPTEMBRE À 20H30 par Cannibale Peluche)

DJANGO de Sergio Corbucci (1966, Italie / Espagne, 91 min, DCP – VOSTF)
Genre: Western italien - Tout public
Un ancien soldat nordiste traînant derrière lui un cercueil arrive dans une ville fantôme où seul subsiste un bordel fréquenté par deux bandes rivales : les confédérés fanatiques du Major Jackson et les révolutionnaires mexicains menés par le Général Rodriguez. Le cynisme et l'apparent goût du lucre de l'étranger dissimulent une blessure profonde qui l'amènera à entrer en conflit avec les deux camps.
Western italien mythique, le film de Corbucci reprend en surface l'intrigue du fondateur Pour une poignée de dollars (1964) de Sergio Leone pour mieux s'en éloigner par une esthétique de désolation et une atmosphère à la lisière du fantastique héritée du cinéma gothique qui avait triomphé sur les écrans durant la première moitié de la décennie. En noyant sous des torrents de boue et de violence l'iconographie trop propre du modèle américain, Django introduisit avec fracas le macabre et la cruauté dans le western dit « spaghetti », données essentielles qui firent florès dans le genre, à l'instar du prénom éponyme de son ange de la mort aux yeux bleus azur, cent fois recyclé par des producteurs opportunistes alors que le film ne connut qu'une suite officielle et fort tardive en 1987.
Effrayée par la brutalité et la démesure du film, la censure française exigea en son temps d'importantes coupes afin de l'autoriser aux mineurs de plus de treize ans, édulcorant ainsi son caractère paroxystique. Pourtant, au-delà de son inclination latine à l'outrance et de son humour noir, ce récit saturé par le motif de la croix et cerné par un environnement déliquescent magnifié par la photographie d'Enzo Barboni ? futur réalisateur d'On l'appelle Trinita ? possède une portée plus ample, mythologique : celle d'une traversée du purgatoire par un damné en quête de rédemption.

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MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 À 20H30
PROGRAMME KENNETH ANGER : 3 FILMS EXPERIMENTAUX
Puce Moment (USA, 1949/70, 7') 16mm /
Inauguration of the Pleasure Dome (USA, 1954/66, 38') 16mm /
Scorpio Rising (USA, 1963, 30') 16mm
Trois courts-métrages emblématiques d'une figure légendaire du cinéma underground américain entre fascination pour l'ère du muet hollywoodien élevé à un rang mythique (Puce Moment, inspiré par l'actrice Barbara La Marr), rites initiatiques hallucinés baignant dans des couleurs d'un autre monde (Inauguration of the Pleasure Dome, dans lequel Anaïs Nin prête ses traits à la déesse Astarté et le réalisateur Curtis Harrington reprend le rôle de Cesare, le somnambule du Cabinet du Docteur Caligari) et culture populaire fétichisée où des standards de l'époque rythment le quotidien de jeunes motards hypersexualisés dévoués à leur totem mécanique (Scorpio Rising). Une invitation à succomber à la beauté visionnaire et à la puissance d'envoûtement invoquées par le grand mage luciférien Kenneth Anger dont les sortilèges ont irradié l'oeuvre de nombre de cinéastes, de David Lynch à Nicolas Winding Refn.
En partenariat avec l'association eluparcettecrapule
Cinéma Le Studio – Séance unique (entrée : 5 €).


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JEUDI 31 OCTOBRE 2013 À 20H30
Morts-vivants à tous les étages et d'origines (a)variées pour cette soirée du 31 octobre placée sous le signe du gore ludique et irréverencieux. Animations macabres et cadeaux à remporter en sus ! En partenariat avec Elephant Films et les Éditions Trash.
Zombie Ass : Toilet of the Dead (Titre original : Zonbi Asu) de Noboru Iguchi (2011, Japon, 85 min, HD – VOSTF)
Genre: Comédie horrifique scato-pop
Interdit aux -16 ans pour cause de tripes voltigeuses et d'explosions gastriques
Un groupe de jeunes parti camper dans les bois doit repousser les assauts de zombies tapis sous les latrines. Sous l'emprise de parasites intestinaux, les morts-vivants malodorants se révèlent être une menace de grande ampleur pour le Monde et la pudeur des héroïnes.
Réalisateur issu du secteur de la vidéo pornographique pour lequel il a tourné près d'une quarantaine de productions, parfois dans des niches très spécialisées, le stakhanoviste déviant Noboru Iguchi poursuit volontiers ses obsessions au gré de films de genre plus grand public. Qu'il adapte des manga, des classiques de la littérature japonaise ou d'anciennes séries TV de science-fiction, ou qu'il soit l'auteur des scénarios originaux qu'il porte à l'écran, son extrême productivité s'accompagne d'une invention permanente mêlant références otaku à la pop culture nippone, humour régressif de sale mioche, goût immodéré pour les métamorphoses les plus improbables et prédilection pour les parcours initiatiques d'adolescentes aux prises avec des fardeaux psychologiques ou anatomiques. Sans tabou et se jouant de codes sociaux prônant une retenue en toutes circonstances, ce Zombie Ass au final plus sucré qu'amer transcende par ses trouvailles humoristiques et plastiques un postulat qui pourrait n'être que scabreux.
Film précédé de deux courts-métrages :
Bio-Cop (USA, 2012) de Steve Kotanski / Vidéo VOSTF / Durée: 5 mn.
Co-réalisateur, au sein du collectif canadien Astron-6, du remarqué Father's Day (2011) qui revendiquait haut et fort son statut de film d'exploitation lorgnant sur les années 80, Steve Kotanski continue à rendre hommage aux productions folles et ultra-violentes de l'âge d'or des vidéoclubs avec cette fausse bande-annonce narrant la croisade d'un super-flic au métabolisme altéré en lutte contre des trafiquants de drogue dans des basfonds aussi pouilleux que flashy.
Fist of Jesus (Espagne, 2012) de David Muñoz & Adrián Cardona / Vidéo VOSTF / Durée: 15 mn.
Ou quand deux des auteurs du fameux Brutal Relax (présenté la saison dernière) récidivent dans le burlesque ultra-sanglant. Après les pénibles plagistes livrés aux appétits de créatures aquatiques, leur nouvelle cible n'est autre que le fils de Dieu confronté à des légions romaines zombifiées. Une multiplication des pains particulièrement dévastatrice.
Cinéma Le Studio – Séance unique (entrée : 5 €).


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JEUDI 28 NOVEMBRE 2013 À 20H30
PARIS INTERDIT de Jean-Louis Van Belle (1969, Belgique, 82 mn, Vidéo)
Genre: Mondo Movie
Nue en voiture / Préparation à la vie atomique / L'Ange Cyclamen, messie de l’amour / Le fakir Ben-Ghou-Bey et ses disciples féminins / Les leçons de strip-tease pour ménagères en HLM / Le coiffeur des morts / Le mariage de travestis / La secte ésotérique des adorateurs du feu / Photographe sadique cherche mannequin masochiste / Le club de danse classique pour handicapés physiques / Les club des SS de pacotille / Le dernier vampire d'Europe / L'église de l’imposition des mains / L'empailleur de chiens / Les orgies des Témoins de l’Arche de Noé.
En quinze vignettes loufoques ou dérangeantes, un kaléidoscope de personnalités atypiques comme autant de facettes insoupçonnées de la Capitale à la toute fin des années 60.

Totalement interdit par une commission de censure effarouchée qui décrèta à l'époque que "le film s'inspire de l'érotisme, de la pornographie, du sadisme, du meurtre mais certainement pas de l'art cinématographique.", ce premier long-métrage du futur réalisateur du Sadique aux dents rouges (1970) adopte la forme d'un mondo movie – type de documentaire-choc à la probité contestable qui, dans la foulée de Mondo Cane (1962), entendait témoigner des dérives, coutumes « exotiques » ou particularités incongrues de diverses sociétés qu'elles soient traversées par des évolutions profondes ou ancrées dans un modèle traditionnel. Voué à l'insolite, l'intérêt du film réside bien moins dans la portée sociologique de ses saynettes que dans leur caractère décalé encore accentué par un commentaire tantôt ironique tantôt empreint de poésie absurde. Loi du genre : la tonalité crue et vériste de certaines séquences vient inopinément s'inscrire en
contrepoint de la légèreté excentrique d'autres passages, générant une structure totalement imprévisible, en « montagnes russes ». Oscillant sans cesse entre farce et captation d'un réel frappé du seau de l'étrangeté, Paris interdit sait également par endroits se défaire des appâts du pittoresque pour révéler des instants d'une troublante humanité.
Film précédé de L'Ascension de Julien Picard (France, 1967) de Jean-Louis Van Belle / Vidéo / Durée : 12 mn.
Montage en banc-titre de gravures de la revue Le Monde illustré narrant le glorieux destin d'un simple marmiton devenu Général de Brigade et Chef cuisinier pour obtenir la main de la fille d'un riche industriel.
Projection unique au Studio dans le cadre du Mois du Film Documentaire (entrée : 5 €).
En présence de Jean-Louis Van Belle, réalisateur de Paris interdit.

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